Nomenclature

Genre Saxifraga longifolia Lapeyr. (1801)

Myrtaceae

Statut du taxon : accepté

Classification section Ligulatae Haw.

Publication Fig. Fl. Pyrénées 26 1801.

Synonymie : Chondrosea longifolia (Lapeyr.) Haw.

Noms vernaculaires : saxifrage à longue feuilles.

 

Bibliographie

Maire, Flore d'Afrique du Nord - Volume 15 , 1980

D. J. Mabberley, The Plant-Book, (1ère édition 1990, 2e édition 1997, 3e édition 2009 et 4e édtion 2017).

Collectif, Flowering Plants. Dicotyledons. Volume IX, 2007, Edited by K. Kubitzki.

Collectif, Flora iberica V Ebenaceae – Saxifragaceae,  1997.

L.Villar, J.A. Sesé,J.V. Ferràndez,Flora del Pirineo Aragonès Vol.I - 1997.

J.M. Tison, B. de Foucault, Flora Gallica, Flore de France, 2014.

 

Iconographie

Urban Jacques : 1, 2, 3, 4 (carte informative), 5 et 6 (graines X 5)

Description détaillée

 

Plante vivace monocarpique, constituée d'une rosette qui meurt après la floraison, très rarement avec 1 ou 2 rosettes supplémentaires latérales qui apparaissent  pendant la floraison et survivent à la rosette principale qui meurt. La rosette de (4) 8-15 (20) cm de diamètre est généralement composée de plus de 100 feuilles linéaires-spatulées de (25) 35-80 (120) X (2) 3-5 (10) mm, plutôt coriaces ou au moins rigides, recourbées vers le sol, vert-jaune à glauques avec les bords irréguliers liserés de blancs. En fait cette couleur blanche est due à la présence de l'apex à la base, d'hydathodes (2) couverts de cristaux calcaires. Les feuilles sont glabres excepté à leur base qui est élargie où elles sont ciliées quand la tige florale est présente, ces cils étant des poils glandulifères (ou pas) de 1,5 mm de long.

 

Inflorescence paniculée cylindrique à pyramidale qui atteint jusqu'à 60-70 cm de long et 2 cm de diamètre à la base, avec un nombre impressionnant de fleurs (jusqu'à plus de 500) lorsque les rosettes sont grandes. Feuilles caulinaires semblables aux basales à l'aisselle de chaque ramification au départ de la la tige florale ; bractées linéaires (parfois les inférieures dont spatulées) et couvertes de poils glandulifères sauf vers l'extrémité apicale qui possède quelques hydathodes marginaux. Fleurs  dont l'hypanthium est couvert de glandes stipitées (1), sépales de 1,5-4 mm, deltoïdes à ovales, obtus avec des glandes sessiles ou stipités sur l'envers et les bords qui sont sinueux et hyalins. Pétales de (3) 4-7 (9) X (2) 3-5 (8) mm spatulés à orbiculaires, glabres et de couleur blanches avec parfois quelques points pourprés. Ovaire presque infère. Fruit globuleux et graines noirâtres verruqueuses, elliptiques en forme de barque avec 2 bourrelets longitudinaux sur la face légèrement en creux. Floraison entre (mai) juin et août (septembre)

 

Origine géographique : l'epèce est présente des Pyrénées et l'Est de la Cordillère Cantabrique (Soria-Navarre) jusqu'à la province de Valence au Sud mais avec une abondance relative selon les régions. Elle est abondante dans les Pyrénées (moins sur le versant Nord occidental qui est plus atlantique) alors qu'ailleurs sa présence est plus sporadique avec semble-il, quelques occurence dans les provinces de Grenade ou de León. Elle est aussi présente dans les Causses (France) mais y est très rare. Elle est aussi présente dans l'Atlas marocain, dans le Haut Atlas, montagnes au-dessus de la Zawyat-Ahansal : Mont Aïouï, Akka-n'Bou Tazert et dans le Moyen Atlas, chaîne du Guelb-er-Rahal. Son biotope de prédilection se trouve dans les fissures de falaises abruptes sur des rochers calcaires entre (400) 1000 et 2500 m d'altitude dans les Pyrénées, 2700-3500 m dans l'Atlas.

 

Maire, dans sa flore, référence la variété gausseni avec des feuilles nettement spatulées et des sépales épais, ovales-oblongs alors que la variété pyrenaica aurait des feuilles quasiment linéaires, peu spatulées et des sépales minces et plus ovales. Flora iberica quant à elle, signale des populations à feuilles plus larges (6-7 mm) et bractées inférieures spatulées dans la province de Tarragone (puertos de Tortosa) référencée par Pau sous le nom de S. catalaunica var. aitanica en 1909 puis sous celui de S. longifolia var. aitanica en 1936. Aucun de ces taxons n'a été retenus dans la nomenclature car ces caractères ne sont pas assez discriminants même au rang de variété.

 

Culture

Compte etnu de sa biologie monocarpique, cette espèce ne se multiplie qu'à partir de graines, en semis de fin d'hiver-début du printemps (février-avril) de préférence. Les plantules se développent lentement mais au bout de quelques semaines on dsitingue rapidement la formation de la rosette de feuilles. Sol drainé composé en majorité de cailloux calcaires pour environ 2/3 et d'humus pour le reste.

Jacques Urban, 2017.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 5-6

 

Lexique

1. glandes portées par un court pétiole (le mot dérive de stipe qui désigne le tronc dû à l'accumulation des feuilles sèches chez les monocotylédones, tronc des palmiers par exemple).

2. désigne des formations du limbe qui excrètent ou exsudent de l'eau et des solutés dont le plus souvent de l'oxalate de calcium visible sous la forme de cristaux blanchâtres.

3. toutes ou une partie des pièces florales fusionnent avec le réceptacle qui prend alors la forme d'une urne, l'ensemble enveloppant l'ovaire.