Nomenclature

Ramonda myconi (L.) Rchb. (1831)

Gesneriaceae

Statut du taxon : accepté
Publication : Fl. Germ. Excurs. 1: 388 1831.
Liens taxinomiques : à définir

Synonymie : Chaixia myconi (L.) Lapeyr. (1818) ; Ramonda chloropoda Jord. (1903) ; Ramonda crenulata Jord. (1903) ; Ramonda floribunda Jord. (903) ; Ramonda lobulosa Jord. (1903) ; Ramonda micoi Pau '1908) ; Ramonda pyrenaica Rich. (1805) ; Ramonda scapiflora J.St.-Hil. (1805) ; Verbascum myconi L. (1753).

Noms vernaculaires : ramonde des Pyrénées.
 

Bibliographie

D. J. Mabberley, The Plant-Book, 2nd edition, 2004.

J. M. Montserrat y Martí, Flora y vegetación de la Sierra de Guara, 1986

L.Villar, J.A. Sesé, J.V. Ferrández, Flora del Pirineo Aragonès Vol.II - 1997.

Collectif, Flora iberica XIV Myoporaceae - Campanulaceae – Collectif,  2001.

J.M. Tison, B. de Foucault, Flora Gallica, Flore de France,  2014.

 

Iconographie

Urban Jacques : 1, 2, 3, 4 et 5 (graines GN x30)

Description détaillée

 

Plante alpine vivace composée de plusieurs rosettes de feuilles et de nombreuses racines très fines et fibreuses. Ce système racinaire se compose d'un chevelu dense qui ancre la plante dans la moindre fissure de rocher. Les feuilles sont ovales-larges à rhomboïques-orbiculaires qui se rétrécissent vers la base pour former une sorte de pétiole. Les nervures marron contrastent avec le vert foncé du limbe et sont saillantes sur la face inférieure ce qui donne à la feuille son aspect gaufré. Le pétiole et l'envers du limbe sont abondamment couverts de longs poils plus ou moins ferrugineux. Inflorescences de 6-15 cm de long, sans bractées et composées de 1 à 6 fleurs. En général, sur les grosses rosettes, on dénombre 4-6 hampes florales. Fleurs d'un pourpre foncé ou parme ou lilas avec le centre jaune, parfois plus pâle chez certains sujets (voir photo 2). Corolle de 2-3,5 cm de diamètre, étamines dressées, groupées en forme de cône. Floraison entre mai et septembre (octobre dans la partie Sud).  Le fruit est une capsule qui s'ouvre longitudinalement en deux à mâturité. Les graines sont minuscules (0,5 x 0,2 mm), allongées et avec des papilles comme le montre la photo ci-dessus. En été et suivant l'exposition, la plupart des rosettes se recrovillent et paraissent quasiment sèches. Cette espèce a même la faculté de résister à des chaleurs de 50-55°C et peut survivre à une sècheresse de 2-3 ans grâce à un phénomène de tolérance à la déshydratation due à la "vitrification" du sucrose et du raffinose dans les cellules.

 

En culture, germination au printemps, en avril-mai sur un substrat léger calcaire. Comme la plupart des membres de la famille des Gesneriaceae, les plantules restent plusieurs semaines au stade cotyledons et sont donc très vulnérables. En général la multiplication se fait par bouturage de feuilles au printemps. Plante de rocaille elle aimera les sols bien drainés que ce soit en pot ou en pleine terre. Très grande capacité de résistance à la sècheresse.

 

Origine géographique : cette espèce est endémique des Pyrénées ; au Nord, sur le versant français on la trouve depuis les vallées d'Aspe et d'Ossau dans les Pyrénées-Atlantiques jusqu'aux Pyrénées Orientales dans la région du Canigou. Elle est plus fréquente dans les Pyrénées Centrale y compris sur le versant Sud où elle est présente depuis la région de Hecho dans les Prépyrénées espagnoles à l'Ouest jusqu'à la province de Gerona. Elle est aussi présente dans les Pré-Pyrénées espagnoles jusqu'au niveau de Huesca et des sierras catalanes de Lerida et Gerona. Elle pousse entre 500 et 2000 m d'altitude dans les fissures des rochers calcaires, le plus souvent sur la face orientée à l'Est pour éviter le plein soleil de l'après-midi. On la trouve aussi sur les rochers à l'ombre dans les forêts surtout dans la zone des Pré-Pyrénées.

Jacques Urban, 2017.

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 6