Nomenclature

Anurophasis monorthonyx Van Oort (1910)

Phasianidae

Statut du taxon : accepté

Liens taxinomiques : Coturnix, Excalfactoria, Synoicus.

Noms vernaculaires : caille de montagne ; Engl. snow mountain quail

 

Bibliographie

R. Howard & A. Moore, A complete checklist of the Birds of the World, Oxford UP, 1980.

B.M. Beehler, T.K. Pratt & D.A.Zimmerman, Birds of New Guinea – Princeton University Press 1986.

Collectif, Handbook of the birds of the world, Volume 2 - Lynx Edicions, 1994.

Collectif, Illustrated checklist of the birds of the world, Volume 1 Non Passerines, Lynx Edicions 2014.

 

Iconographie : en recherche d'illustration pour ce taxon (in search of illustration for this species)

Urban Jacques : 2. carte de répartition

Carlos N. G. Bocos : 1. mâle et 3. femelle (authors, please read)

Charles Davies : photo  4 (poussin). (authors, please read)

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Description détaillée

 

Taxinomie et statut : Unique espèce du genre, elle a été souvent incluse dans le genre Coturnix dont elle s'en distingue notamment par sa taille largement supérieure, son modèle de plumage avec des stries perpendiculaires à l'axe du corps au lieu de longitudinales et par son biotope exclusivement de haute montagne en zone tropicale. Justement c'est parce qu'elle vit dans des zones reculées et peu impactées par les activités humaines que l'on suppose que ses populations se maintiennent malgré une aire de répartition très restreinte. Les lois indonésiennes ne protège pas l'espèce bien que son statut réel soit incertain à cause de la difficulté à accéder à ces zones.

 

Cette espèce est l'exemple type de la mauvaise gestion du patrimoine vivant au niveau mondial qui se contente de croire que la survie d'une espèce est assurée uniquement par une protection fondée sur une règlementation d'une part laissée au bon vouloir des Etats (donc ici inexistante) et d'autre part basée sur des interdits qui empêchent l'initiative conservatoire. Dans ce cas précis, l'UICN (1) qui hélas emploie le mot conservation seulement dans le sens passif de protection, classe cette espèce dans la catégorie menacée depuis 1988 sans aucune évolution positive des populations, si bien qu'elle est classée ici plutôt comme vulnérable. Aucune étude précise sur les effectifs réels n'existe pour cause d'inaccessibilité bien qu'on constate un accroissement du réseau routier dans ces régions à des fins d'exploitations forestières et minières.

 

Au regard de ce constat il est déplorable que la communauté internationale attende passivement la lente diminution des populations sans lancer un programme de conservation ex situ qui permettrait une augmentation rapide des individus donc un plus grand maintien de la diversité génétique de l'espèce car dans la nature c'est l'inverse qui se produit : la disparition accrue des individus accélère d'autant la disparition de l'espèce par consanguinité;  or cette espèce ne semble pas vraiment très prolifique puisque ses effectifs sont plutôt en régression depuis 1988 alors que son habitat n'est pas encore très perturbé. L'incubation artificielle des oiseaux nidifuges faciliterait grandement cette sauvegarde impossible dans le milieu naturel de plus en plus soumis aux pressions économiques.

 

Caractéristiques : La caille de montagne a presque la taille d'une perdrix grise (Perdix perdix) soit 25-28 cm de long pour un poids d'environ 400 g. Chez le mâle, le modèle de plumage consiste en des stries blanchâtres sur un fond brun foncé à noir sur les parties supérieures et des parties inférieurs rousses, striées de noir sur les flancs et la poitrine seulement ; bas des joues et gorge rousses, lores gris foncé, bec jaune teinté de gris sur le dessus, pattes jaunes, iris brun. La femelle tend vers un plumage au modèle plus proche du genre Coturnix sur les parties supérieures qui sont alors brun foncé plutôt rayées longitudinalement de crème ou de blanc et mêlées sur le dos de stries transversales claires. Parties inférieures claires entièrement striées de noir mais sur les flancs elles ont une teinte chamois, en tout cas beaucoup plus pâle que chez le mâle. Joues et gorges moucheté blanc et noir, bec également moins jaune. Les immatures ressemblent aux adultes mais les contrastes et les stries sont plus pâles.

 

Mœurs : la caille de montagne fréquente les prairies à buissons bas entre 3000 et 4000 m d'altitude et semble préférer les versants Nord. Peu d'information quant à sa nourriture et sa nidification. Les rares observations actuelles rapportent qu'elle se nourrit de bourgeons, de feuilles, de graines et de fleurs mais aussi de chenilles et probablement d'autres invertébrés, notamment des insectes. La connaissance de sa se résume à 3 œufs trouvés dans un nid, une dépression au sein d'une touffe de graminée. Les cailleteaux ont un duvet dense et plus long que les cailleteau des genres Coturnix et Synoicus, plus uniforme gris pâle et peu rayé. On peut raisonnablement extrapoler que les pontes ne doivent pas dépasser 5-6 œufs à l'instar des espèces similaires de haute montagne comme les lagopèdes (Lagopus) à cause d'une nourriture peu abondante ou disponible sur une courte période.

 

Origine géographique : elle est endémique des Snow Mountains, dans le Centre Sud de la Nouvelle-Guinée occidentale indonésienne, entre les provinces de Punjak Jaya et de Jayawijaya (localisé autour du massif du Carstensz et du mont Trikora) et de là plus à l'Est dans les Star Mountains.

   Jacques Urban 2018.

 

(1) Union pour la conservation de la nature (en anglais IUCN)

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Elevage en Europe : aucun ; occasionnel ; peu commun ; commun ; abondant