Columba oenas Linnaeus (1758).

Description détaillée

Taxinomie : le pigeon colombin est proche parent de C. oliviae de Somalie et C. eversmannii d'Asie centrale et d'Inde.

Caractéristiques : Le pigeon colombin mesure environ 32 à 34 cm pour un poids de 300-350 g environ pour le mâle et de 280-300 g pour la femelle. Couleur générale du plumage bleu-gris; primaires et secondaires à pointes noires, bien visibles en vol. La partie supérieure de l'aile porte deux courtes barres noires avec une troisième plus courte et moins nette, bien que chez le mâle elle est parfois assez visible. Poitrine rose mauve. L'iridescence des côtés du cou est mélée de vert et de rose mauve et chez certains individus elle se rejoignent à l'arrière. Queue grise avec une bande terminale noire, les rectrices les plus externes ont des bords blancs. Iris brun foncé, peau orbitaire bleu-gris, bec rose à la base et jaune sur la pointe, cire blanche et pattes rouges. Femelle plus terne, avec les pattes et le bec plus foncés. Juvénile encore plus terne, le rose mauve de la poitrine étant remplacé par un fauve couleur rouille, pattes sombres. La sous-espèce yarkandensis est en moyenne plus pâle, avec une aile légèrement plus longue.

Moeurs : le pigeon colombin fréquente les biotopes assez ouvert, souvent les zones de culturequi jouxtent des zones boisées ouvertes en limite des forêts, avec de nombreux vieux arbres susceptibles de fournir des cavités pour la reproduction. Il fréquente les zones de faible altitude, jusque vers 500 m. et parfois 1000 m ou plus. Les populations du Maroc peuvent évoluer dans les forêts de pins, de chênes et de cèdres entre 1000 et 2300 m. Il se nourrit principalement au sol, de graines de plantes sauvages : Chenopodium, Atriplex, Rumex, diverses légumineuses, des glands (Quercus) des faines (Fagus) et des graines de pin (Pinus) mais aussi de diverses graines de petites plantes herbacées. Ensuite il complète son régime avec des graines de céréales, des feuilles vertes, des bourgeons et quelques invertébrés La saison de reproduction s'étale d'avril à octobre. Il préfère nicher dans des cavités qui peuvent se trouver dans de vieux arbres, des crevasses rocheuses, des bâtiments et même des terriers de lapin. Lorsqu'ils sont disponibles, il utilise d'anciens trous de Pic noir (Dryocapus martius) et les nichoirs. certains couples nichent parfois dans des touffes de végétation dense ou sous des buissons. Le nid est généralement une plate-forme de brindilles mais le plus souvent les œufs sont pondus à même le bois dans les cavités ou les nichoirs. Deux œufs blancs mais parfois seulement un alors que on a observé des nids avec 3-6 œufs probablement dus à au moins deux femelles. Incubation 16-18 jours et les jeunes quittent le nid entre 20 et 30 jours.

Origine géographique : l'espèce niche depuis l'Europe de l'Ouest jusqu'au Sud-ouest de la Sibérie et l'Est du Xinjiang puis au Sud jusqu'au Caucase, en Turquie, le Nord-est du Kazakhstan et le Nord du Maroc. Dans grande la partie Est de son aire (en jaune sur la carte) il n'est qu'un visiteur d'été qui migre en hiver dans l'Ouest et le Sud de l'Europe et en Turquie.

Jacques Urban 2021.

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Elevage en Europe : aucun ; occasionnel ; peu commun ; commun ; abondant.

Taxons inférieurs : une sous-espèce acceptée à ce rang en plus du type

yarkandensis Buturlin, 1908 : Est de l'Ouzbekistan, Kirgizstan, Tadjikistan jusqu'au Tianshan et l'Est du Xinjiang en Chine.