Columba arquatrix Temminck (1808).

Description détaillée

Taxinomie : il forme une super-espèce avec C. sjostedti, C. thomensis et C. pollenii et tous étant parfois considérés comme une même espèce. Le pigeon rameron est également apparenté à C. hodgsonii, que certains considèrent appartenir à cette super-espèce.

Caractéristiques : cette espèce mesure environ 38 à 41 cm pour un poids de 270 à 430 g environ. L'allure générale de son plumage ressemble à celle du pigeon de Guinée. La tête et le cou sont d'un bleu-pourpré foncé sur lequel tranchent nettement la peau orbitale jaune-canari à orangé comme le bec ; sommet de la tête et nuque gris-argenté à reflets bleutés. L'ensemble du plumage est d'un mauve-bleuâtre plus ou moins foncé à pourpre foncé, devenant bleu-argenté sur le croupion et les flancs puis gris-argenté sur la poitrine et le cou. Le haut de la poitrine, les couvertures alaires, le dos et les flancs sont tachetés de blanc. La queue et les rémiges sont noirâtres à reflets mauves. Iris jaune ; pattes jaune-orangé. La femelle est plus terne surtout au niveau de la tête et de la nuque ; l'ensemble de son plumage est moins pourpre et plutôt bleuâtre. Juvéniles ternes et plus pâles, les taches blanches des adultes étant remplacées par des frenages blanches souvent liserées de roux et les zones non tachetées des adultes sont frangées de roux ; toutes les parties jaunes des adultes sont foncées.

Moeurs :la plupart du temps, le pigeon rameron ou pigeon bleu des montagnes erre en couple ou en petites familles en dehors de la saison de reproduction mais aussi en groupes beaucoup plus importants sur les lieux où la nourriture est abondante. Son vol est bruyant. Il ne s'approche guère des zones urbaines comme C. guinea mais il fréquente parfois les champs de céréales. Sa nourriture est surtout composée de graines et de baies, de fruits (dont les noisettes, les olives sauvages qui lui on valu son nom de pigeon des olives, des figues, des prunes ou les fruits des micocouliers et autres espèces locales, etc.). Il se nourrit plus rarement de bourgeons ou de petits invertébrés mais il ne dédaigne pas les raisins, les mures ou les graines de pins. C'est un oiseau en grande partie' arboricole et soumis à un certain erratisme surtout lorsque les couples nichent en altitude. En Tanzanie et au Kenya, on peut le voir associé au Perroquet de Jardine (Poicephalus gulielmi) parmi les oliviers sauvages d'altitude. Il se reproduit toute l'année dans certaines régions. Habituellement le nid est placé dans un arbre proche d'une clairière ou d'une zone ouverte au-delà des 10 m de haut. La ponte ne comprend qu'un seul oeuf (rarement 2) blanc brillant de 39 x 30 mm. L'incubation est assurée par les 2 sexes pendant 18-20 jours. Le poussin reste au nid pendant environ 3 semaines puis il suit ses parents qui le nourrissent irrégulièrement. L'aire de répartition étant vaste, la période de reproduction s'étale pratiquement durant toute l'année. Il y a jusqu'à trois couvées par an. En captivité, la reproduction est assez régulière. Si la première ponte est tardive, il ne faudra guère escompter voir le couple en faire une seconde dans les régions septentrionales. Par contre dans les régions méridionales on peut espérer obtenir jusqu'à 3 couvées annuelles.

Origine géographique : l'espèce a une répartition très discontinue qui s'étend de l'Érythrée et le Nord du Yémen à l'Afrique du Sud à travers toute le partie orientale du continent jusqu'à l'Est du Zaïre et avec une population isolée dans l'Ouest de l'Angola. Il fréquente les forêts où il aime à prendre le soleil sur les plus hautes branches car il fréquente surtout la canopée principalement au-dessus de 1400 m d'altitude. On le trouve aussi dans les régions ouvertes proches où il trouve un complément de nourriture.

Jacques Urban 2021.

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Elevage en Europe : aucun ; occasionnel ; peu commun ; commun ; abondant.