Nomenclature

Pinus torreyana Parry ex Carrière. (1855)

Pinaceae

Statut du taxon : accepté

Publication : Traité Gén. Conif. 326 1855.

Synonymie : Pinus lophosperma Lindl. (1860).

Noms vernaculaires : Pin de San Diego ; Engl. Torrey pine.

Bibliographie

Gerd Krüssmann, Manual of cultivated conifers, 1985.

Collectif, The families and genera of vascular plants, Tome I, (Collectif) Edited by E. Kubitzki, 1990.

Collectif, World checklist and bibliography of Conifers - Aljos Farjon 1^ère édition (1998).

Christopher J. Earle, The Gymnosperm Database http://www.conifers.org.

Iconographie : en cours. En recherche d'illustration pour ce taxon (in search of illustration for this species)

Description détaillée

Arbre atteignant (6) 10-15 m de haut avec un diamètre de tronc de 30-60 cm. Dans la nature le tronc est principalement tortueux, mais dans les peuplements forestiers ou en tant qu'arbre ornemental il est généralement droit et atteint facilement les 20-25 m pour un mètre de diamètre de tronc. Couronne arrondie à aplatie souvent irrégulière. Écorce gris clair (brun-rouge à rouge-violet parfois en sous-couche), profondément sillonnée avec des plaques irrégulières, allongées et plates. Branches courtes, irrégulières, étalées-ascendantes donnant à l'arbre une silhouette de candélabre ; rameaux robustes (1-2 cm d'épaisseur), rugueux, vert clair, souvent pruineux blanchâtres puis brun rouge puis gris-brun foncé en vieillissant. Bourgeons cylindriques, de 25-30 mm, acuminés, brun pâle, non résineux et bords des écailles frangés de blanc. Aiguilles essentiellement groupées par 5 à l'extrémité des rameaux procurant ainsi un aspect de touffes denses. Elles sont ascendantes ou étalées, persistent 3-4 ans et mesurent de (15) 20-30 (33) cm X 2 mm. Elles sont droites ou courbées, légèrement vrillées, vert foncé, à bords dentelés et apex brusquement pointu. Gaine de 18-20 mm, tombant tôt mais persistant à la base. Toutes les faces portent de fines lignes de stomates.

Cônes mâles ovoïdes, de 20-30 mm de longs, jaunes. Cônes femelles latéraux, massifs, lourds, symétriques, ovoïdes avant ouverture, largement ovoïdes lorsqu'ils sont ouverts, de 10-15 cm de long sur des pédoncules de 3-4 cm de long ; jeunes, ils sont violet foncé puis jaunes à brun rougeâtre, lustrés et murissent la troisième année. La dispersion des graines a lieu peu de temps après et les cônes peuvent persister sur l'arbre jusqu'à 5 ans. Écailles coniques à apophyses épaisses, en forme de dôme anguleux, à 5 carènes convergentes basses ; umbon central en forme de courte pyramide à bout incurvé. Graines étroitement obovoïdes de 16-25 mm de long, brune, plus foncé vers l'apex ; aile large, à bout oblique, entourant la graine et jusqu'à 15 mm de long. Bois tendre, à grain grossier. L'amande est comestible. Environ 110 graines pour cent grammes.

Pinus torreyana a été introduit en Nouvelle Zélande et en Australie pour la production de bois car il pousse plus vite que Pinus radiata sur les sols pauvres en matière organique notamment sur les schistes et les argiles lourdes. Le facteur limitant à sa culture reste la difficulté à obtenir sffisamment de graines.

Origine géographique : ce taxon est endémique de la Californie, très localisé autour de Del Mar au Nord de San Diego et dans l'Est de l'île de Santa Rosa au large de Los Angeles. C'est l'espèce la plus rare et dont la population est la plus petite de tous les pins américains. En réalité, du fait de la disjonction de ces deux aires, la population de Santa Rosa a été considérée comme une sous-espèce par Haller en 1986 (P. torreyana subsp. insularis) qui a trouvé des différences dans la forme des cônes et des graines ainsi que dans la forme de la couronne ; en 1990 Silba transforme le taxon en variété (P. torreyana var. insularis (Haller) Silba) mais cette nomenclature ne semble pas avoir été retenue. Même si la nomenclature conserve le statut de sous-espèce à cette population, il ne me parait pas opportun de l'accepter ici car les observations faites par Haller portent sur des caractères très discutables et non rapportés par d'autres observateurs : combien d'espèces possèdent des écotypes parfois plus significatifs qui n'ont jamais fait l'objet d'un quelconque enregistrement taxinomique ? Ce n'est donc que du pointillisme digne du XIX^e siècle ! "Pour ce faible niveau de différenciation, le rang de sous-espèce n'est pas approprié, la combinaison variétale de Silba étant plus appropriée" citation de Christopher J. Earle dans conifers.org.

Culture

Essence de plein soleil qui tolère tout type de sols drainés mais aussi les sols argileux. Inutile de dire que cette espèce est particulièrement rare en culture en Europe. Les plants de 2 ans doivent être cultivés un an encore comme plante d'orangerie notamment dans les regions où les gelées sont fréquentes. La résistance au froid s'applique toujours à des sujets bien aoûtés d'au moins 3-4 ans.

JU-2019

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 7