Nomenclature

Abies homolepis Siebold & Zucc. (1842)

Pinaceae

Statut du taxon : accepté

Publication : Fl. Japon. 2 (2): 17, t. 108 (1842).
Synonymie : Pinus homolepis (Siebold & Zucc.) Antoine (1846) ; Abies brachyphylla Maxim. (1866) ; Abies firma var. brachyphylla (Maxim.) Bertrand (1871) ; Picea brachyphylla Gordon (1875) ; Abies harryana W. R. McNab. (1876).

Noms vernaculaires : sapin de Nikko

 

Bibliographie
Aljos Farjon
, World checklist and bibliography of Conifers, 2001.
Urban Jacques , Les cahiers du naturaliste N°1, 2005. (en vente sur florama.fr)
Description détaillée
 
Avoisine les 25-30 m avec certains sujets autour de 40 m. Ecorce gris-rosé, rugueuse qui se fissure en petites écailles. Port plutôt fastigié avec peu ou pas de branches dans le tiers inférieur et avec la cime plutôt arrondie au lieu de pointue. Les branches sont vigoureuses et perpendiculaires au tronc mais jamais très denses. Rameaux brun-jaune clair, brillants, gla¬bres et profondément fissurés. Bourgeons ovales, arrondis au bout et résineux. Aiguilles habituellement denses et dirigées vers le haut ; les plus externes mesurent 20-30 mm de long alors que les autres sont plus courtes (15-20 mm). Elles sont vert-foncé dessus et argentées dessous au niveau des 2 bandes stomatales ; apex bifurqué mais parfois juste obtus. Cônes cylindriques de 7-10 cm de long sur (2,5) 3-4 cm de diamètre, pourpre foncé lorsqu'ils sont jeunes (mais aussi parfois verdâtres) puis brun-bleuté à maturité. Résineux. Ecailles fines, en large éventail enfermant des bractées de moitié plus courtes qu'elles. Graines de 7-9 mm avec une aile plus ou moins rectangulaire.

 

Origine géographique : Origine géographique : les montagnes du centre du Japon. Cette espèce semble offrir une certaine tolérance à la pollution.

Espèce regroupant ici divers taxons très proches et admis par de nombreux auteurs comme des espèces à part entière mais qui, dans le cadre de cette étude et en réponse à l'application de la procédure de classification, ne sauraient être considérées, au mieux que comme des sous-espèces puisque ayant des répartitions géographiques allopatriques.
Jacques Urban, 2005.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 7-8

Taxons inférieurs

Abies holophylla  var. umbellata (Mayr) E. H. Wilson (1916)

 

Synonymie : Abies umbellata Mayr (1890) ; Abies umbilicata Mayr (1894) ; Abies brachyphylla var. umbellata (Mayr) Dallim (1923).

 

Population qui se différencie du type principalement par des cônes vert-jaune à maturité, plus aplatis au niveau de l'apex et par des bractées dépassant les écailles de la base. Par ailleurs, Krüssmann mentionne que les branches, les bourgeons et les aiguilles sont différents du type sans pour autant en donner une description. En attendant plus de précisions quant aux caractères morphologiques de cette population pour laquelle, en définitive je ne comprends pas bien le rattachement à homolepis, j'opterai a priori pour la recombinaison génétique d'un métissage éventuel avec un autre taxon à bractées apparentes et présent sur la zone.

 

Abies holophylla subsp. kawakami (Hayata) J. Urb. (2005)

 

Statut du taxon : accepté à travers cette publication

Synonymie : Abies mariesii var. kawakami Hayata (1908) ; Abies kawakami (Hayata) T. Itô. (1909).

 

Très difficile de différencier ce taxon (comme du reste le suivant) de homolepis comme nous l'avons vu dans la clé de classification. Bien sûr divers caractères végétatifs sont différents mais ils ne justifient pas le fait que ces taxons soient élevés au rang de l'espèce. Du reste, Hayata, l'auteur initial de la description avait fait de kawakami une simple variété de mariesii. Compte tenu de son isolement géographique, je l'élève au rang de sous-espèce mais c'est vraiment le maximum taxinomique possible.

Arbre de 15-35 m avec un tronc qui peut atteindre 1 m de diamètre il a un port pyramidal et une écorce gris-brun s'écaillant en vieillissant. Rameaux d'abord brun-jaunâtre devenant gris-brun dès la deuxième année et profondément fissurés comme chez homolepis. Ils s'en distingue toutefois par une très forte pubescence qui peut parfois faire défaut. Bourgeons globuleux résineux comme chez homolepis (Krüssmann indique bizarrement le contraire). Aiguilles le plus souvent pectinées de 10 à 30 mm de long avec l'apex acuminé mais aussi parfois émarginé ou plus rarement arrondi. On le voit bien une fois de plus que ce caractère très variable ne peut pas être sérieusement pris en compte pour la différenciation des taxons. Les deux faces sont d'un vert-brillant et la face inférieure possède deux lignes stomatales peu visibles. Cônes subsessiles, cylindriques-ovales à oblongs-ovoïdes de 6-10 (12) cm de long sur 3-4 cm de diamètre, légèrement arrondi à l'apex. Ils sont pourpre-violacé-foncé. Bractées entièrement cachées par les écailles en forme de trapèze voire réniformes. Graines noirâtres de 7-9 mm et autant pour l'aile.

Origine géographique : les montagnes de Taiwan entre 2400 et 3800 m.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 6

 

Abies holophylla subsp. mariesi (Mast.) J. Urb. (2005)

 

Statut du taxon : accepté à travers cette publication

Synonymie : Abies mariesii Mast. (1879).

 

Nommé en l'honneur de Charles Mariès qui le récolte au Japon en 1879. C'est un arbre qui peut atteindre 20-25 m pour un diamètre du tronc de 60 cm. Ecorce lisse gris-clair à très clair mais rugueuse et parfois fissurée à la base des vieux sujets. En tous cas elles ne s'écaille pas comme chez les taxons précédents. Branches solides plutôt dirigées vers le haut. Rameaux brun-roux densément pubescents comme chez kawakamii. Bourgeons globuleux et résineux. Aiguilles plus courtes que chez les autres taxons : (8) 10-20 (22) mm de long mais 2 mm de large. Elles sont pectinées et souvent tournées vers le haut et groupées en brosse, la partie la plus large étant vers l'apex. Ce dernier est arrondi ou échancré jusqu'à être même pointu (voir commentaire sur ce sujet à kawakamii). Elles sont vert-foncé et sillonnées sur la face supérieure mais celle-ci ne possède pas de ligne stomatales. En revanche, la face inférieure possède deux lignes stomatales blanchâtres comme dans le cas d'homolepis. Odeur de mandarine lorsqu'on les froisse à confirmer. Cônes cylindriques-elliptiques de 6-10 (15 ?) cm de long sur 4-5 cm de diamètre violet-pourpre lorsqu'ils sont jeunes et pourpre-foncé à maturité. Bien entendu, les bractées sont cachées par les écailles. Graines orange-foncé de 8-10 mm avec une aile brunâtre aussi longue.

Origine géographique : les montagnes centrales de Hondo (île principale du Japon) mais pas de précision quant à sa répartition exacte et notamment par rapport à homolepis.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 6