Nomenclature
Oleaceae
Synonymie : Fraxinus bracteata Hemsl. 1890 ; Fraxinus eedenii Boerl. & Koord. 1896 ; Fraxinus floribunda var. integerrima Wenz. 1883 ; Fraxinus ferruginea Lingels. 1907 ; Fraxinus formosana Hayata 1911 ; Fraxinus griffithii var. koshunensis (K.Mori) T.Yamaz. 1993 ; Fraxinus guilinensis S.K.Lee & F.N.Wei 1982 ; Fraxinus minutepunctata Hayata 1911 ; Fraxinus philippinensis Merr. 1906 ; Fraxinus retusa var. koshunensis K.Mori 1940 ; Fraxinus sasakii Masam. 1934 ; Ligustrum vaniotii H.Lév. 1916.
Bibliographie
K. Kubitzki (edited by), Flowering Plants. Dicotyledons. Volume II, Collectif, 1993.
Collectif, Flora of China volume 15 Myrsinaceae à Loganiaceae, 1996.
E. Wallander Systematics of Fraxinus and evolution of dioecy, Pl. Syst. Evol. 273, 2008.
D. J. Mabberley, The Plant-Book, (1ère édition 1981, 2e édition 1997, 3e édition 2009 et 4e édition 2017).
Urban Jacques , Les cahiers du naturaliste N°45 (Fiebrigiella-Fusispermum), Fascicule 1 Les frênes du monde, 2013.
Iconographie : en cours
Petit arbre de 6-10 m très rarement 15-20 m à feuillage presque toujours persistant. Rameaux pubescents à glabres. Bourgeons nus et écorce grise. Les feuilles sont décussées, de 10-25 cm de long avec un pétiole de 30-80 mm et un rachis parfoit à pubescence fine. Elles sont composées de 7-11 (15) folioles ovales à lancéolées de 2-10 (14) x 1-5 cm, les paires basales étant habituellement plus petites. Elles sont relativement coriaces et glabres, vert clair brillant sur la face supérieure alors que la face inférieure est parsemée de taches glanduleuses. En hiver, sous l'action du froid, elles deviennent brunâtres à l'instar de certains conifères (Cunninghamia, Cryptomeria). Pétiolule de 5-10 mm. Base obtuse à arrondie, atténuée sur le pétiolule ou oblique. Apex cuspide (terminé par une pointe coriace) ou seulement acuminé et bords entiers. Nervures secondaires au nombre de 5-6 à 10 de chaque côté de la nervure principale mais en général peu visibles. Les inflorescences sont des panicules terminales souvent étalées de 10-25 cm portant une multitude de fleurs blanches bisexuées. Elles apparaissent après le débourrement des feuilles. Bractées spatulées-linéaires de 3-10 mm semblables aux feuilles mais pulvérulentes. Pédicelle fin de 2-4 mm ; dents du calice cupulaires de 1 mm de long, plutôt deltoïdes, pulvérulentes ou glabres. Les pétales ont un lobe de 2-3 mm. Les étamines sont de même longueur que la corolle. Samare lancéolée-large à spatulée, jaunâtre de 25-30 x 4-5 mm et dont l'aile, se prolonge seulement jusque vers le milieu de la graine. Floraison entre mai et juillet et fructification entre juillet et novembre.
Le taxon F. ferruginea se distingue de griffithii par un tomentum plutôt ferrugineux notamment sur le rachis des feuilles. Les bractées sont plus lancéolées et glabres et les samares sont légèrement squameuses-velues. A la vue de ces faibles différences, la plupart des auteurs considère ce taxon comme un synonyme de griffithii, ce qui est confirmé dans cette étude.
Culture
Culture rare en Europe simplement parce que d'une part sa rusticité limite son aire de plantation et d'autre part elle est parfaitement inconnue du public. En réalité il est très difficile de trouver des graines de clones originaires des régions les plus tempérées de son aire, notamment de Chine. En effet sa limite Nord (Hunan-Hubei) laisse supposer que les sujets sont susceptibles de tolérer un climat doux au moins de zone 8. Sur le marché on ne trouve que des graines provenant d'Inde ou d'Australie où l'espèce a été introduite comme ornementale. Cette espèce est vraiment une des plus ornementale grâce d'abord à son feuillage persistant coriace à petites folioles vert-brillant et si sa floraison n'est pas la plus attractive du groupe, sa fructification d'un jaune-orangé sur le fond vert du feuillage est certainement la plus spectaculaire. La culture en arbre japonisé dans un conteneur est possible car elle supporte très bien la taille. Il faudra alors la considérer comme une plante d'orangerie car à l'abri de l'humidité, cette espèce supportera de gelées jusque vers -8°C. En pleine terre, elle supporte bien des gelées temporaires de -5 à -6°C voire davantage mais elle perdra toutes ses feuilles. En général la végétation redémarre au printemps sur les rameaux de plus de 15 mm de diamètre, les plus petits noircissant.
Jacques Urban, 2015.
Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 9