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Nomenclature
Juglandaceae
Statut du taxon : accepté
Publication : Gen. N. Amer. Pl. [Nuttall]. 2: 220. 1818.
Synonymie : Annamocarya A. Chev. (1941) ; Hicoria Raf. (1838) ; Hicorius Raf. (1817) ; Rhamphocarya Kuang (1941) ; Scoria Raf. (1808) ; Wallia Alef. (1861).
Liens taxinomiques : (en gras les genres toujours valides) Annamocarya, Hicoria, Hicorius, Juglans, Scoria
Noms vernaculaires : carier, pacanier ; Engl. hickory
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Bibliographie
Krüssmann Gerd, Cultivated broad-leaved trees & shrubs, Vol. 1, 1984.
Collectif , Flowering Plants. Dicotyledons. Volume II, 1993, Edited by K. Kubitzki.
Leopold, Mc Comb, Muller, Trees of the Central Hardwood Forests of North America, 1998.
D. J. Mabberley, The Plant-Book, (1ère edition 1990, 2e edition 1997, 3e edition 2009 et 4e edition en 2017).
Collectif, Flora of China volume 4 Cycadaceae through Fagaceae, 1999.
Collectif, Flora of North America volume 3 Magnoliophyta: Magnoliidae and Hamamelidae, 1997.
Iconographie
Urban Jacques : carte de répartition.
Description détaillée
Introduction
Le genre Carya qui comprend 18 espèces est très proche du genre Juglans ; il s'en distingue principalement par la présence d'une enveloppe déhiscente par 4 sutures parfois ailées et qui permettent la libération de la noix alors que chez Juglans l'enveloppe est indéhiscente, se délitant progressivement (chez J. nigra elle est partiellement déhiscente). Chez Carya la coque est lisse et l'amande n'est pas composée de circonvolutions délimitées par des cloisons dures comme chez Juglans. En fonction des auteurs le genre Carya est souvent considéré comme formant une tribu à part entière (Hicoriae) alors que les deux genres sont quand même plus proches entre eux que ne l'est Juglans seul avec Cyclocarya ou Pterocarya ; d'ailleurs il est amusant de noter que ces deux derniers genres ne se sont pas appelés "Cyclojuglans" ou "Pterojuglans" ! Le genre est divisé en 4 sous-genres : Ramphocarya et Sinocarya en Asie, Carya et Apocarya en Amérique. Enfin les hybrides naturels sont nombreux dans ce genre prouvant la proximité des espèces entre elles si bien que des hybridations artificielles ont produit des sujets diploides ou tetraploides dont les graines sont donc viables.
Carte de répartition naturelle du genre
Caractères végétatifs
Les espèces du genre Carya sont toutes originaires d'Amérique du Nord, Mexique compris (12 espèces) et d'Asie orientale, principalement entre la Chine et l'Indochine (6 espèces). Des fossiles ont été trouvés en Europe jusqu'en Sibérie et au Japon. Ce sont le plus souvent de grands arbres (25-50 m) et très rarement des formes buissonnantes (3-6 m) qui semblent davantage liées à des conditions locales défavorables ou peut-être le fait observé d'un individu isolé plutôt qu'à une constante dans une espèce particulière. Écorce grise à brunâtre, lisse avec quelques fissures chez les jeunes sujets mais devenant rapidement craquelée et sillonnée avec l'âge pour s'exfolier par plaques ou par écailles plus ou moins importantes. Les rameaux sont verdâtres, orangés ou brun-rougeâtres, voire bronze, toujours cylindriques, vigoureux ou menus, pubescents et écailleux ou glabres. La moelle est homogène et surtout solide contrairement à Juglans où elle est cloisonnée.
Les bourgeons sont protégés par des écailles imbriquées ou valvaires (1), glabres à pubescentes selon les espèces. Les bourgeons axillaires sont souvent protégés par une paire de bractéoles valvaires ou totalement soudées en capuchon. Chez toutes les espèces asiatiques, les bourgeons terminaux sont nus ou protégés par deux bractéoles valvaires alors que chez les américaines les deux types existent. Feuilles alternes composées pennées de (3) 5-17 (21) folioles dont la terminale est plus grande que les autres contrairement au genre Juglans. Les folioles sont pétiolulées et leurs bords sont dentés, très rarement entiers. A noter que les bourgeons et les écorces sont très importants pour la détermination mais souvent ces informations sont absentes des planches d'herbier, voire des diagnoses et la variabilité de chaque espèce est parfois si importante qu'il est difficile d'assurer une détermination précise en l'absence de tous les éléments végétatifs et floraux.
Caractères floraux
Les inflorescences mâles sont des châtons pendants groupés par 3-8, sessiles ou pédonculées, en général situés latéralement à la base d'une nouvelle pousse ou d'un rameau de 1 ou 2 ans. Chaque fleur offre de 3 à 10 (15) étamines et possède une bractée entière et 2 bractéoles ; sépales habituellement absents. Fécondation par le vent (anémophile) Les inflorescences femelles sont terminales et dressées sur les rameaux de l'année ; en général elles portent peu de fleurs chacune ayant une bractée entières et 3 bractéoles lobées soudées à l'ovaire avec l'apex libre mais pas de sépales. Style absent et 2 stigmates commissuraux (2). Carpelles transverses. Le fruit est une noix enfermée dans une enveloppe déhiscente entièrement ou en partie, par l'intermédiaire de 4-6 sutures parfois légèrement ailées. Noix lisses, rugueuses ou verruqueuses mais jamais sillonnées comme chez Juglans le plus souvent sphériques ou oblongues, aplaties chez de nombreuses espèces américaines. Elles varient du beige au brun-roux et sont parfois à 4 angles. Chez la plupart des espèces la coque est dure sauf notamment chez C. illinoinensis (noix de Pécan) appelée par les hispaniques américains nuez de papel (noix de papier). L'amande de quelques espèces est comestible et très appréciée mais chez les autres elle est amère. Germination hypogée c'est-à-dire ici, que les cotylédons restent dans la coque.
Utilisations
Carya illinoinensis est l'espèce la plus cultivée pour la production de noix comestibles et d'huile qui est assez équivalente à l'huile d'olive ; beaucoup d'espèces sont très exploitées pour leur bois souvent dur, notamment dans la construction, la fabrication d'outils ou en tant que bois de chauffage. Autrefois, l'huile extraite des noix de C. tonkinensis était utilisée au Vietnam dans les lampes. Sur le plan ornemental ce sont des arbres majestueux à feuillage très agréable souvent jaune vif en automne ; leurs fruits attirent les écureuils.
Culture
Multiplicaton des espèces botaniques uniquement à partir de semis. Toutes les espèces ont une période de végétation courte puisque l'apparition des feuilles se produit en avril-mai et la croissance s'arrête aux premières nuits fraîches d'octobre-novembre. Il en est de même pour les plantules qui germent seulement en mai-juin en installant d'abord une racine pivotante importante qui peut atteindre 40-60 cm la première année alors que la tige ne dépasse guère 10-15 cm (20-30 cm pour C. illinoinensis). La seconde année, même chose et croissance à peine doublée (triplée pour C. illinoinensis). Les semis de pleine terre ont une meilleure croissance la seconde année et les suivantes mais le pivot est tellement important que l'arrachage est très délicat avec une forte mortalité à la mise en conteneur. Dans tous les cas il est impossible de mettre la plante en pot sans couper le pivot d'où un arrêt de la croissance de la tige les années suivantes au profit de la régénération de ce dernier. En conclusion, un carier mis en pleine terre ne se déplace pas sous peine de le voir végéter plusieurs années ou de le tuer. Les espèces asiatiques sont quasiment introuvables en culture en Europe alors que les américaines, sans être abondantes, sont proposées par de rares pépinières.
Jacques Urban, 2018.
Lexique
1. les écailles ne se chevauchent quasiment pas et en général sont peu nombreuses (souvent 2-4).
2. pièces à l'origine séparées mais en partie soudées à leur zone de contact.
La flèche (→) remplace "voir Carya" suivie du nom de l'espèce.
Carya poilanei
Carya sinensis
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Hybrides naturels
Carya x brownii Sarg., Trees & Shrubs 2: 195 1913, C. cordiformis x C. illinoinensis.
Carya x collina Laughlin, Phytologia 16: 343 1968, C. texana x C. tomentosa.
Carya x demareei E.J.Palmer, J. Arnold Arbor. 18: 135 1937, C. cordiformis x C. glabra.
Carya x dunbarii Sarg., Bot. Gaz. 66: 254 1918, C. ovata X C. laciniosa.
Carya x laneyi Sarg., Trees & Shrubs 2: 195 1913, C. cordiformis x C. ovata.
Carya x lecontei Little, Amer. Midl. Naturalist 29: 503 1943, C. aquatica x C. illinoinensis.
Carya x ludoviciana (Ashe) Little, Amer. Midl. Naturalist 29: 503 1943, C. aquatica x C. texana.
Carya x nussbaumeri Sarg., Bot. Gaz. 66: 251 1918, C. illinoinensis x C. laciniosa.
Carya x schneckii Sarg., Bot. Gaz. 66: 251 1918, C. illinoinensis X C. tomentosa.
Taxon inférieur : Carya glabra var. megacarpa (Sarg.) Sarg.(1918)
Taxon inférieur : Carya glabra var. odorata (Marshall) Little (1969)