Nomenclature

Corymbia stockeri (Carr & Carr) K.D.Hill & L.A.S.Johnson (1995)

Myrtaceae

Statut du taxon : accepté

Classification : Sous-genre Corymbia, SectionTerminaliptera - Série Gummiferae J. Urb. (2012).

Sous-genre Corymbia, Série Terminaliptera (Flora of Australia)

Publication : Telopea 6: 286 (1995).

Synonymie : Eucalyptus stockeri D.J.Carr & S.G.M.Carr, 1987.

Noms vernaculaires : eucalyptus rouge marbré ; Engl. blotchy bloodwood.

 

Bibliographie

Collectif, Flora of Australia Volume 19, Australian Government Publishing Service, Canberra, 1988.

D.J Boland, M.I.H.Brooker & J.W Brooker, Eucalyptus seeds, 1980.

Brooker & Kleining, Field Guide to Eucalypts, en 3 volumes, 1999 (Vol 1), 2001 (Vol 2) et 1994 (Vol 3).

Collectif, Euclid, Eucalypts of Australia, CSIRO (Compact Disc), 2004.

Urban Jacques, Les cahiers du naturaliste N°27, fascicule 1, Monographie du genre Corymbia, 2012.

 

Iconographie

M.I.H.Brooker & D.A.Kleinig, Guide to Eucalyptus Vol III.  1994 : 1 et 2.

Collectif, Euclid, Eucalypts of Australia, CSIRO (Compact Disc), 2004 : 4 (Bruce Gray), 5 et 6. Authors please read.

Urban Jacques : 3.

 

Description détaillée

 

Arbre d'environ 12 m qui forme un nœud cotylédonaire. Écorce rugueuse et craquelée sur tout le tronc, souvent écailleuse. Elle s'étend jusque sur les petites branches. Elle est épaisse mais souple, brun-rouge gris-brun avec une sous-couche rougeâtre. Les rameaux les plus fins sont lisses. Les jeunes pousses sont sétacées sur plusieurs nœuds. Les feuilles juvéniles sont toujours courtement pétiolées et opposées sur au moins 30 paires. Elles sont elliptiques à oblongues, voire plus ou moins lancéolées (6-12 cm X 1-2,8 cm) avec une base arrondie ou rétrécie sur le pétiole mais parfois peltée sur quelques paires. Elles sont vertes, discolores et sétacées sur la face inférieure, les bords et la nervure médiane sur la face supérieure ; l'apex est pointu. Les feuilles adultes sont alternes, pétiolées (0,8-2,5 cm), lancéolées (8-18 X 0,9-2,5 cm) ; elles sont discolores, lisses et brillantes. Base rétrécie sur le pétiole, bords entiers et apex finement pointu. Nervures intramarginales présentes mais très proches du bord du limbe. Réticulation dense à très dense et glandes oléifères à raison d'une par aréole et souvent peu visibles. Inflorescences composées de panicules pédonculées (4-14 mm) et portant par ombelle 7 fleurs à pédicelles de 4-13 mm. Boutons obovoïdes, ovoïdes ou pyriformes (7-8 X 4-6 mm), lisses, souvent glauques et parfois blanchâtres suite à la présence de gomme sur leur cuticule qui finit par devenir squameuse et blanche. Pas de cicatrice. Operculum arrondi et mucroné ; les deux operculums tombent ensemble. Fleurs blanc-crème en février-mars. Fruit en forme d'urne avec un petit col (10-16 X 8-14 mm), lisse, moucheté et pédicellé(2-13 mm) avec 3-4 valves incluses. Graines brunes, ailées à une extrémité. Après la germination, les tiges sont sétacées sur environ 20 nœuds. Les feuilles sont courtement pétiolées, opposées et elliptiques-lancéolées (6-16 X 0,8-2,4 cm). Base arrondie ou rétrécie sur le pétiole et occasionnellement peltées au niveau des paires 7-15. Elles sont discolores, avec des soies éparses sur la face inférieure, sur les bords et sur la nervure principale de la face supérieure.

 

Certains auteurs distinguent une population dont l'aire de répartition est plus importante que celle du type puisqu'elle occupe une large moitié Est de la Péninsule d'York contre une zone restreinte du Sud-est de cette même Péninsule alors que les premiers auteurs (Carr & Carr) n'y distinguaient pas deux taxons. Il s'agit de la sous-espèce peninsularis [Corymbia stockeri subsp. peninsularis (K.D.Hill & L.A.S.Johnson) A.R.Bean (2002)] initialement décrite comme sous-espèce de hylandii. La différence morphologique avec le type porte sur une écorce plus fine et plus rarement étendue aux branches, des feuilles juvéniles plus étroites et par l'absence de cette gomme sur la cuticule apparemment si caractéristique des boutons floraux de stockeri. Or cette dernière n'est pas présente chez tous les individus, manifestant par là un caractère assez volatil. Enfin cette sous-espèce est un arbre plus robuste avec une taille nettement supérieure puisqu'elle peut atteindre 20 m mais là encore n'est-ce pas lié à un climat plus humide sur un sol plus riche ? Bref, au regard de ces maigres différences, je ne validerai pas le statut de sous-espèce attribué à ce taxon qui cautionnerait une approche pointilliste et typologique dans la façon d'aborder les populations naturelles.

 

Origine géographique : répandue dans toute la Péninsule d'York dans le Nord du Queensland. En général on la rencontre sur des sols sablonneux ou rocailleux avec peu de sol, souvent près de cours d'eau ou sur les collines proches.

Jacques Urban, 2011.

 

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 11-13