Columba junoniae Hartert (1916).

Description détaillée

Caractéristiques : cette espèce est très proche et ressemble beaucoup à C. trocaz et C. bollii. Elle mesure environ 37 à 38 cm. Front, face et gorge gris foncé avec trace de quelques irisations vertes et mauve. Dessus de la tête, nuque et cou plutôt irisés de vert se diluant plus ou moins en un rouge-violacé sur le cou et le haut du dos. Du bas de la poitrine jusqu'au ventre roux vineux. Bas du dos et croupion gris bleuâtre foncé se fondant dans une teinte plus claire sur les couvertures sus-caudales et les deux rectrices centrales. Rectrices externes gris-bleu foncé traversées par une large bande terminale blanchâtre plutôt indistincte mais bien visible sur le dessous gris terne de la queue. Iris orange et paupières rouges. Bec rouge à la base, rose ou blanc rosé vers l'extrémité. Pattes rouges. La femelle a tendance à avoir un rouge-violet légèrement plus pâle sur le cou et la poitrine. Les juvéniles sont plus terne et plus brun avec des couvertures alaires bordées de brun roux. Comme C. bollii il se nourrit principalement de fruits, de bourgeons, de quelques céréales et de fleurs notamment des fruits d'Ocotea foetens, de Laurus azorica et de Persea indica, mais aussi d'Ilex canariensis, le houx des Canaries. Il est un peu plus terrestre que C. bollii, et se déplace rapidement sur le sol. La nidification a lieu entre en mars et septembre, mais on peut trouver des nichée un peu toute l'année. Le nid est placé sur un rebord rocheux souvent là où les fougères sont abondantes, voire sous des troncs d'arbres ou des pierres en forêt. La ponte est d'un seul œuf blanc crémeux, parfois 2.

Origine géographique : cette espèce rare est endémique de la Palma et Gomera mais aussi les îles occidentales des Canaries ainsi que récemment de Tenerife. Ce pigeon fréquente les forêt de lauriers, généralement en dessous de la cime des arbres, dans les zones montagneuses des îles, généralement dans des canyons profonds, sur des pentes raides et de grands escarpements, jusqu'à 1600 m. La végétation est surtout composée de bruyère en arbre (Erica arborea), de diverses espèce de lauriers appartenant à des genres différents (Laurus, Myrica, Ocotea, etc.). Il préfère les forêts d'arbres matures, mais fréquente parfois les zones broussailleuses de la forêt ou les peuplements mixtes de pins à limite supérieure de végétation.

Jacques Urban 2021.

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante

Elevage en Europe : aucun ; occasionnel ; peu commun ; commun ; abondant.