Cette espèce a été découverte en 1994 par un garde forestier australien, David Noble, dans le parc national de Wollemi à 150 km de Sydney dans un canyon inaccessible des Blues Mountains. Son découvreur et le nom du parc national sont donc à l'origine du nom scientifique de cette espèce par ailleurs connue depuis longtemps sous forme fossile. L'histoire ne dit hélas pas quel nom de genre on avait donné au dit fossile ni si même le ou les fossiles avaient bien été classés dans la famille des Araucariaceae car dans le cas contraire cela tendrait à prouver que la classification des fossiles et toutes les extrapolations et spéculations de tous ordres sont bien souvent erronées et donc peu scientifiques pour ne pas dire souvent fantaisistes en l'absence de matériel vivant. De plus, les fossiles avaient bien reçu un nom de genre et donc pourquoi en avoir inventé un nouveau si c'est bien le même ? Mais passons sans trop s'attarder sur cette pseudo-science !

Au-delà d'être un arbre d'environ 40 m de haut dans son bitope, la caractéristique essentielle du Wollemia en opposition avec les espèces du genre Agathis est une trimorphie de son feuillage c'est à dire que les feuilles juvéniles et adultes sont non seulement différentes mais en plus leur arrangement sur le rameau l'est aussi. Les feuilles adultes de la base des rameaux sont sessiles, alternes, longues et souples ; elles sont pectinées, disposées sur deux rangs en formant un angle de 70 à 90° par rapport au rameau et sont discolores. Les feuilles juvéniles sont également sessiles et alternes, parfois plus courtes. Elles sont plutôt concolores et rigides. Elles sont dressées et disposées sur 4 rangs formant, en coupe transversale, une croix. L'angle avec le rameau est plus fermé, de l'ordre de 45 à 50°C.

Les cônes mâles et femelles apparaissent sur la même plante à l'extrémité des rameaux, un seul par rameaux. Chez les sujets adultes, l'écorce est également très caractéristique, gris-brun à brun-foncé très boursouflée. Afin de garantir sa protection, cette espèce a été abondamment multipliée par le procédé de la culture in vitro et largement distribuée par le gouvernement australien sur toute la planète. Les royalties que ces ventes ont généré ont apporté une manne financière à l'Australie pour protéger le site originel améliorant ainsi fortement leur commerce extérieur. Dommage qu'à partir d'une telle réussite les européens et particulièrement la France, ne sachent pas en tirer des conclusions autre que la continuité d'une politique répressive en matière de protection de la biodiversité. Certains lobbies semblent donc avoir la vie dure en Europe à l'inverse de l'Australie qui pourtant a toujours été considéré comme un pays très protectionniste en matière commerciale notamment quant à sa faune bien que celle-ci soit mal protégée sur le plan intérieur en même temps qu'il est très difficile d'élever en Europe ses espèces en danger par excès d'interdits inappropriés !

Le pin wollémi préfère apparemment les sols neutres ou légèrement acides selon les premières observations des cultures ; je ne suis pas certain qu'il soit réellement calcifuge et le succès de plantations sur un pH entre 7 et 8 ne me surprendrait pas car la plupart des Araucariaceae tolèrent les sols calcaires.

Statut dans la nature : en danger ; vulnérable ; pas globalement menacée ; fréquente ; abondante
Culture en Europe : aucune ; occasionnelle ; peu commune ; commune ; abondante - Zone de rusticité : 8